• Décembre 2009


    01 décembre 2009

    Depuis le 12 novembre, jour de mon premier cours de dessin avec Jité et Jean-Paul j'enchaînais les réalisations de portraits : Lila, Marie-Charlotte, Quentin, Emma, Léo, Louise, Lina, Anaëlle, Tiffany... Tous ces jolis visages me permettaient de m'entraîner, de m'exercer dans ce nouveau registre "d'apprentie portraitiste".



    Décembre 2009

    A l'inverse de la peinture, art dans lequel je peux laisser libre cours à mon imagination tant au niveau du fond que de la forme,  portraitiser une personne exige une rigueur absolue qui ne laisse aucune place à la fantaisie. Observation, précision, et un seul outil : le crayon.


    Décembre 2009

    Inutile de vous préciser à quel point ce nouvel exercice était devenu un challenge pour moi.

    Je ne sais pas si un jour je pourrai approcher la perfection des réalisations de mes "guides", Jité et Jean-Paul, mais, il était devenu impératif pour moi de faire honneur à leur enseignement. Mes portraits ne devaient pas être seulement ressemblant, mais parfaitement identiques. Comme pour mes peintures quelques mois plus tôt, je me suis lancée avec passion dans ces nouvelles créations artistiques.

    Mais je me suis aperçue rapidement que la passion et l'envie, aussi intenses soient-elle, ne seraient pas des moteurs suffisants pour réussir à atteindre mon objectif ;  seul un travail acharné pouvait me permettre d'obtenir des portraits de qualité.

    Il me fallait donc travailler et travailler encore. Famille, amis, copains-copines de mes enfants... je puisais dans un véritable vivier des jolis minois à portraitiser.

    Mes nièces, les jumelles Flavie et Cléa,  furent mes modèles suivant. Jité m'avait appris que la plus grande difficulté rencontrée par ses élèves lors de la réalisation de portrait était le dessin des cheveux. Il faut tenir et manier le crayon d'une certaine manière, bien précise... tout un art ! Alors bien sûr, plus les cheveux sont bouclés, frisés, crépus, plus la difficulté est grande. Et il se trouve que mes adorables nièces ont justement les cheveux naturellement bouclés... ou frisés, selon le temps.

    Bien, le défi était lancé !



    Et bien, Jité avait raison. Quel parcours du combattant pour dessiner les cheveux ! Chaque boucle devait être à sa place, avec les bons mouvements, en respectant le sens du cheveux, en y apportant les bonnes nuances. C'est fou ce qu'un seul et même crayon peut donner comme nuances de gris et de noirs ! Le tout est de savoir l'utiliser à bon escient : parfois avec fermeté, souvent avec douceur et toujours avec minutie. 


    Au terme de 8 h de travail, le résultat ne me paraissait pas encore satisfaisant pour le portrait de Flavie, ci-dessus à gauche avec le foulard. J'ai demandé conseil à Jité qui a vu le scan par mail. Mais il est vrai que le rendu des scans ne reflète pas la réalité au niveau des tons, nuances, ombrages et luminosité. Apporter un jugement uniquement sur un scan... délicat. 

    Comme dans le même temps, je continuais à rencontrer Jean-Paul à son club de dessin, il a observé le portrait de Flavie, a détecté immédiatement ce qui "clochait", et m'a montré les précisions à apporter :  ombrages au niveau des joues à modifier, accentuation des contrastes dans les cheveux et même le foulard, j'ai dû le noircir de nouveau pour plus de réalisme ! Force fut de constater que le portrait  était beaucoup plus joli et réussi après son intervention. Merci Jean-Paul !

    Pour le portrait de Cléa, sa soeur, la réalisation fut plus facile. Je ne sais pas pourquoi... ce sont pourtant de vraies jumelles !


    05 et 06 décembre 2009 :    Marché de noël à Cornimont.

    Les 2 toiles réalisées sur place durant ce week-end...


    Décembre 2009    

    Un petit clin d'oeil à notre gentil Saint Nicolas (merci pour les photos), et à Sahidou, qui a depuis, retrouvé son soleil du Burkina Faso.


    Décembre 2009

    19 décembre 2009


    Marché de noël de Rupt sur Moselle. Un froid terrible ! - 9° à 10 h à mon arrivée à Rupt, - 16° à 18 h 30  à mon départ. La salle était chauffée, j'ai quand même pu peindre une toile et terminer un portrait en cours durant cette journée... mais avec mon manteau sur les épaules et des mains de plus en plus glacées !


    Décembre 2009


    Merci Mado et Jean-Paul d'avoir osé affronter ce  froid glacial (- 24° pour vous en rentrant à Bellefontaine), pour venir me rendre une petite visite.

    Et merci également Madame Lallemand pour vos encouragements et votre gentillesse.


     
    20 au 31 décembre 2009


    Après un dernier tableau,  (cadeau pour ma belle-mère), réalisé le jour de noël, pinceaux et pots de peinture furent rangés dans mon armoire, car je consacrai ces derniers jours de l'année 2009 à la réalisation de portraits. Je ne m'en lassais pas !


    La famille, les amis, les enfants d'amis passèrent devant mon appareil photo ; l'objectif  fixait leur image sur la pellicule le temps d'un instant. Mais ensuite, avec patience et pur plaisir, sur mon papier, je reconstruisais. L'éphémère devenait immortel.

    Trait par trait, coup de crayon après coup  de crayon, tel un maçon, je "bâtissais" ; toujours les yeux en premier, puis le nez, la bouche, les contours du visage, les oreilles et les cheveux. 

    Puis je passais aux "finitions" ; les ombrages et les nuances de tons pour marquer tantôt une arête d'un nez, ici, les ridules au coin de l'oeil, là une fossette, l'ébauche d'un sourire, la douceur d'un regard. Puis le modelé des joues, l'affirmation d'un menton, et parfois, (hélas), l'empreinte du temps avec les rides. 

                                                   

    Et pour terminer cette année 2009 bouleversée par la découverte de la peinture et l'art du portrait, riche en événements et rencontres, je voudrais remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à mon aventure sur le chemin de la création. Pour vous, et pour mes lecteurs,  ce joli poème de Paul Eluard...

        
     

    Et un sourire


    La nuit n'est jamais complète

    Il y a toujours puisque je le dis

    Puisque je l'affirme

    Au bout du chagrin une fenêtre ouverte

    Une fenêtre éclairée

    Il y a toujours un rêve qui veille

    Désir à combler faim à satisfaire

    Un coeur généreux

    Une main tendue une main ouverte

    Des yeux attentifs

    Une vie à se partager.

    Paul Eluard, Le Phénix, 1951.