• Septembre 2009

     02 septembre 2009


    Comme je l'écrivais précédemment en août, je venais de découvrir de superbes photographies de femmes africaines et il me tardait d'essayer de les reproduire.

    Et puis, je voulais savoir si j'étais capable, grâce à ma peinture, de permettre à l’œil de voir les plissés, le tombé du rideau.

    C'était magique : j'avais peint tout d'abord une "masse" de couleur légèrement jaune-beige et ensuite,  grâce à de fins coups de pinceaux ici ou là, l'uniformité se transformait, prenait forme, j'aurais presque envie de dire, prenait vie. Tout passe par le regard et j'avais réussi à créer l'illusion d'un rideau. Comme c'était amusant de créer !

     

    Septembre 2009

    Afin de vous faire une idée du modèle de mon inspiration, voici la photographie initiale.


    Septembre 2009

    Aussitôt finie, je m'attelai à la tâche de reproduire un autre modèle qui me plaisait beaucoup.

    Pour cette réalisation ci-dessous, je m'appliquai à faire ressortir les contrastes :

    - la rugosité du fond de toile avec la légèreté des lignes du corps,

    - la matière authentique, rustique de la toile de jute avec en opposition, la feuille d'or, pure, riche et brillante.

    Septembre 2009



    Peut-être aimeriez-vous découvrir la photographie à l'origine de cette peinture ? La voici :



    Septembre 2009

    04 septembre 2009

    Décidément, les voies de mon apprentissage étaient surprenantes. J'avais commencé par de l'abstrait, des silhouettes, puis des nus et des compositions florales, des toiles pour enfants, du graphisme avec des escarpins et maintenant, j'étais dans ma série africaine.


    Je ne sais pas encore aujourd'hui jusqu'où me mènera mon parcours initiatique, mais je ne demandais qu'une chose, me perfectionner, en apprendre davantage et autrement qu'avec mon seul instinct. Une approche un peu plus scolaire pour me familiariser et maîtriser un minimum quelques notions de bases m'étaient indispensables.


    Il était évident que mon manque de technique allait devenir un obstacle majeur dans mon évolution. J'aurais tant aimé savoir dessiner seule, sans modèle, mais je ne possédais pas ce talent. J'avais besoin d'un support (image ou photo) pour reproduire ou à partir duquel m'inspirer. J'ai réussi à déculpabiliser en apprenant que pour tous les élèves des Beaux Arts, l'enseignement de base passe par la reproduction. Il faut bien faire ses gammes !


    La vie est courte, je n'avais plus une minute à perdre et c'est pourquoi, début septembre, je décidai de m'inscrire à des cours auprès d'une association.


    Dés la première réunion à laquelle j'assistai au sein de cette association, je savais déjà que l'enseignement que j'y recevrais serait un cadeau du ciel : une source intarissable de connaissances, de techniques, une approche globale de la peinture faite d'ouverture d'esprit, de partage. Mais plus encore, je pressentais des rencontres avec des personnes formidables, habitées par cette même passion de communier dans l'Art. Je devinais et savourais déjà à l'avance que tout ne serait qu'enrichissement grâce à  ces échanges, tant avec les professionnels enseignants, des techniciens de l'Art, qu'avec les autres élèves, apprentis, comme moi.


    J'allais donc suivre aussi assidûment que possible ces rendez-vous de plaisir et de partage à travers la peinture,  assister et participer à ces séances exemptes de jugement  et durant lesquelles les critiques ne pouvaient être que constructives.


    10 septembre 2009

    Je continuai donc sur ma série africaine en cherchant un autre modèle. Je voulais persévérer dans l'utilisation conjointe de différentes techniques, comme pour cette toile ci-dessous avec ce mélange acrylique, pastels, feuille d'or et toile de jute.

    Septembre 2009


    Incorporer de la toile de jute sur le châssis, non seulement l'idée était amusante, mais je trouvais qu'en plus, cela donnait une authenticité. J'eus de nouveau l'envie de retravailler le premier modèle de cette femme tenant cette extrémité du rideau, comme si elle s'en drapait. Mais cette fois-ci, plutôt que le peindre, je voulais matérialiser le rideau par de la toile de jute, et puis, je voulais travailler sur du grand format, du 100 x 70 cm.


    Septembre 2009

    15 septembre 2009

    Pour ceux qui s'étonneraient de la quantité de toiles peintes en si peu de temps, il faut comprendre que ma passion m'emporte totalement. Je ne peux négocier avec elle, une flamme brûle en moi, attisée par le désir de m'améliorer, de me perfectionner. Je ressens vraiment un besoin profond de créer, de peindre et d'apprendre sans cesse, je ne pense qu'à ça. Peut-être, avec le temps, parviendrai-je à être plus modérée ?

    Encore un mélange de pastels et d'acrylique pour ce triptyque de danseuses... peinte sur une toile recyclée, la 11ème toile, celle dont je vous ai parlé en avril et qui ne me plaisait pas.


    Septembre 2009

    C'était assez plaisant de composer ces 3 petites toiles, mais, à tout bien réfléchir, je constatais que ce genre de création ne me faisait pas avancer. Si je voulais évoluer, je devais aller plus loin dans la recherche du détail et de la technique.

    Pour le projet suivant, sur lequel je passai de nombreuses heures, là, je sentis que le travail était plus abouti, plus recherché. Etait-ce déjà dû à l'influence de mes si bons profs ? Merci Yves pour la leçon sur l'importance de la différenciation des plans, des volumes, des nuances de couleurs...


    Septembre 2009

    Et merci aussi à ma chère petite soeur, qui n'a eu de cesse de m'encourager. En tant qu'artisan créateur de bijoux, perfectionniste dans l'âme, elle a toujours le souci du travail bien fait. Pour l'anecdote, (est-ce par déformation professionnelle ?), elle n'a pas hésité à mettre carrément le nez sur mes toiles, scrutant ma peinture à la recherche des imperfections, du détail qui tue. Des critiques, j'en ai reçues, sans ménagement ! Mais, malgré tout, mille mercis car les critiques constructives m'aident à avancer.


    Alors, justement, pour la toile suivante, je choisis de travailler mes détails car, vous avez dû le remarquer, et j'en ai fait le constat moi-même un peu trop tardivement, mes fonds de toiles étaient extrêmement pauvres en couleurs et en nuances. En cherchant ma voie,  je cours, je vais en tous sens et je me disperse, je tatillonne un peu dans tous les genres, mais j'effleure à peine l'essentiel. Je dois trouver le chemin qui mènera à un vrai dialogue visuel et émotionnel entre ma peinture et le spectateur.

    Septembre 2009




    A peine ce tableau fini, je l'apportai à mon cours de dessin pour avoir l'avis de ma prof, coloriste. Le verdict fut sans appel, manque de nuances. Je me remis aussitôt à la tâche afin de jouer avec les couleurs. Le ciel rougeoyant du début disparu sous mes coups de pinceaux, sous mes tapotements à l'éponge, et hop, l'horizon se transforma pour laisser suggérer au spectateur un coucher de soleil. Magique ! Merci Isabelle pour vos précieux conseils !


    21 septembre 2009

    Exactement 6 mois de passés depuis ma première ébauche en peinture, depuis ce jour de printemps, le 21 mars 2009. Apprentie peintre sur le chemin de la création..., avais-je évolué durant cette période ?


    A vouloir tout appréhender en même temps, tout découvrir, je m'étais un peu hâtée dans ma démarche artistique. Précipitée serait un mot plus juste. Ma soif de connaissances n'était toujours pas étanchée. Je vivais peinture, parlais peinture, grignotant encore quelques minutes ici ou là sur mes tâches quotidiennes (et oui, j'ai quand même une vie à côté), pour me cultiver encore et toujours dans ce domaine. Depuis 6 mois, je n'étais que passion pour cet art.

    Et pourtant, je me forçai à mettre mon activité débordante (surtout pour mon mari et mes enfants), un peu entre parenthèse durant quelques jours en cette fin de mois de septembre.