Etapes de créations (du 6ème au 9ème costume, 2012)

Décembre 2011 à février 2012

6ème COSTUME

Nous étions en décembre 2011, j'avais déjà créé 5 costumes, avec 5 chapeaux, les cagoules, les sacs à mains, la canne et les accessoires pour ma fille, mon mari, mes 2 nièces de 12 ans et moi-même. 

Mais voilà, la saison des carnavals ne débutait qu'en février (Venise), puis début mars (Annecy) et fin mars pour Remiremont... Et moi, j'avais encore envie de créer ! J'aurais pu continuer à réaliser des portraits, comme ça, pour le plaisir, mais je venais de me lancer dans la couture depuis quelques mois seulement et cela me plaisait infiniment.

Tout comme pour la découverte de la peinture puis des portraits, j'étais à nouveau en ébullition. Je bouillonnais (et c'est un euphémisme) intérieurement et extérieurement ; une boulimie, un besoin impérieux de créer m'assaillit de nouveau.  

Mon autre nièce, Mélissa, rêvait elle aussi, à 14 ans, de pouvoir au moins une fois, participer au carnaval vénitien de Remiremont et revêtir les atours d'une princesse, le temps d'un week-end. Et comme je suis sa marraine... (la bonne fée, lol !), inutile de chercher d'autres raisons, j'avais une bonne excuse pour m'y remettre.

Et de nouveau, sans patron, sans modèle, sans aucune autre aide que mon imagination et un enthousiasme à toute épreuve, me revoici à manipuler plumes et perles,  étoffes et boutons.... que du plaisir !  

Sachant que Mélissa défilerait avec mes autres nièces, je tenais à harmoniser les tenues. Je ne pouvais créer un costume totalement différent des précédents et j'utilisai de nouveau la panne de velours, le tulle, l'organza et le même genre de guirlandes de perles argentées. Cette fois-ci, j'apportais une variante en disposant ici ou là quelques mini pompons de velours noir.

Pour la confection du chapeau, j'ai utilisé une base d'un chapeau déjà existant, tout léger, mais que j'ai revêtu de panne de velours, soit cousu main ou avec l'aide du pistolet à colle, puis, j'ai décoré avec morceaux de tulle, d'organza, pompons et quelques strass pour illuminer davantage l'ensemble. 

Pour la confection du sac à main... allez, je vous livre encore mon secret :  une bouteille d'eau minérale fut le support de ce sac à main, ci-dessous. J'ai coupé une extrémité, collé et cousu une première épaisseur de tissu et, comme d'habitude, tout s'est enchaîné dans la construction au gré de mon inspiration, utilisant les matières que j'avais sous la main. 

(Remiremont - Mars 2012 - Mélissa)

 7ème COSTUME

J'aurais pu m'arrêter là : j'avais fait 6 costumes (3 pour mes nièces, un pour mon mari, un pour ma fille et un pour moi), mais plus je regardais ma première robe, de tulle rouge et d'or et plus j'avais envie d'en créer une autre.

Non seulement j'avais encore envie de m'amuser à confectionner autre chose, dans d'autres teintes, mais en plus, je voulais que le modèle soit facilement transportable. En effet, le cerceau que j'ai fabriqué avec ma robe  rouge est très encombrant et il aurait été impossible de le prendre dans l'avion qui nous mèneraient à Venise pour le carnaval. 

J'avais donc encore une bonne excuse pour me remettre en action. Cette fois-ci, je choisis un tissu d'une couleur que j'affectionne : le bleu.

Je refis un autre cerceau, de taille plus modeste, et toujours sans patron, sans idée précise de ce futur modèle,  je bâtis la jupe tantôt sur le mannequin d'osier, tantôt sur moi-même en associant le bleu, le noir et un zeste de  teinte argentée. 

Expliqué ainsi, cela paraît tout simple,... mais non... loin de là !

Je ne précise pas le temps passé à concevoir le cerceau par exemple ! Je passe sous silence les essais et ratages qui furent nombreux dans la fabrication du cerceau, soit à cause d'un mauvais choix de tissu pour le support, soit par défaut de technique pour assembler correctement et harmonieusement mes "tuyaux". Et l'acharnement à recommencer pour réussir enfin  à  ce que tout soit bien maintenu, que ça ne penche pas d'un côté par exemple.  Et le nombre de fois où je me suis piquée avec l'aiguille, brûlée avec le pistolet à colle !!!

J'avais utilisé un tulle épais pour le premier cerceau, mais inapproprié car il se déchirait facilement. Pour le 2ème, celui de ma fille, j'ai voulu le renforcer avec un autre tissu de coton... pas une mince affaire là aussi !

Pour celui de mes nièces, quand j'ai voulu commencer leurs cerceaux un dimanche,  je n'avais plus assez de tissu sous la main. Devoir attendre le lendemain l'ouverture des magasins ? Impossible !! Ceux qui me connaissent le savent bien, je n'aime pas perdre du temps. Un obstacle que j'ai contourné. J'ai donc sacrifié un drap de lit et hop, les 2 cerceaux furent crées à la suite. 

Idem pour le chapeau. 

J'avais déjà remarqué lors des défilés précédents que nombreux étaient les chapeaux qui semblaient constitués et assemblés avec des sortes de boudins épais. Je n'avais rien dans mon grenier comme mousse ou matières légères qui m'aurait permis de fabriquer un "boudin". Soit !! Là aussi, j'ai contourné l'obstacle. J'ai carrément pris des serviettes de toilette : une fois enroulées puis recouvertes de panne de velours, j'avais mes boudins !

J'ai pensé un peu trop tard au poids que je devrais supporter sur ma tête lors du défilé. Et pire encore : s'il pleuvait... imaginez le poids d'une serviette mouillée !! Je n'aurais pas pu. Mais voilà, dans la hâte, la précipitation, on commet des erreurs. 

Heureusement, il n'y eut pas de pluie à Venise (températures très fraîches cependant) et ce fut sous un soleil éclatant que nous avons pu défiler pour le carnaval vénitien  d'Annecy puis de  Remiremont.  Ouf !!

8ème COSTUME

Evidemment, avec cette 2ème robe pour moi, il fallait créer un autre costume pour Monsieur.

La panne de velours est plutôt facile à coudre, mais quelle galère pour faire les ourlets car sur les extrémités, le tissu s'enroule tout seul !

J'avais commencé par faire des épaulettes pour donner du volume sur les épaules, mais, le résultat n'était pas convaincant. J'ai tout ôté et remplacé ces épaulettes par un boudin de mousse recouvert de tissu et entouré de perles.... là, ça me plaisait davantage. 

J'ai fait ensuite des fausses poches, une collerette  autour du cou (avec un voilage de rideau orné d'un bijou-pendentif en forme de masque) puis des sur-manches dans ce même voilage tissé. Puis vint la fabrication du chapeau, d'un sceptre et des boucles pour décorer les chaussures.

Je me suis amusée après à décorer nos propres masques avec de la peinture 3D, des strass, des paillettes, du parchemin "notes de musique" fixé avec un vernis-colle... et voilà le résultat.

9ème COSTUME

Etant donné que j'avais réalisé 2 autres costumes pour mon mari et moi, il ne me restait plus qu'à en créer un autre, sur ce même thème pour notre fille qui défilerait avec nous à Remiremont.  

Après avoir refait un autre cerceau, un peu plus ample que le premier réalisé pour elle avec la robe rouge et or, je me remis au travail.

Dans une autre teinte que le bleu, dans un mélange de vieux rose,  violine et noir, je créai une jupe similaire à la mienne, avec ces petits cordons de tissu ornés de perles, le liseré argenté séparant le noir du violine et le tulle rajouté sur les côtés.

Dessus, cagoule, chapeau.... Essayages, reprises, petites modifs, ourlet ajusté, ... des heures et des heures à tout mettre au point.

Cette fois-ci, ma fille ne voulait plus un sac à main du type "bourse", mais en désirait un comme le mien avec son cordon entortillé, les perles et les décorations scintillantes.

Encore le masque à décorer aux couleurs de la tenue et assorti également aux nôtres avec les partitions de musique collées sur le côté, et voici le 9ème costume terminé. Enfin, quasiment terminé, comme tous les autres d'ailleurs, car au dernier moment, j'ai encore apporté quelques modifications ici ou là.